Le samedi 24 avril dernier, j’ai écouté, sur RTL, l’émission d’Ophélie Meunier, le « Journal Inattendu », dont l’invité était Jacques Weber et je me suis régalé.
J’appréciais le grand acteur, et surtout de théâtre, puisque, selon moi, c’est sur les planches que l’on peut réellement estimer un comédien. J’ai découvert l’Homme avec, dans un premier temps, surprise puis, au cours de l’heure que dura cette émission, de plus en plus de délectation.
En effet, j’ai entendu un homme libre, engagé et, au contraire de ce que l’on entend de plus en plus, un homme s’exprimant sans « langue de bois ». Cet épicurien revendiqué a abordé de multiples sujets, y compris sur le Chef de l’Etat français dont je vous laisse lire ses propos dans l’article (en lien). Tantôt énervé, tantôt plein de verve et de joie, c’est l’humanisme et la bonté profonde de Jacques Weber qui m’ont marqué durant cet entretien. A aucun moment, je n’ai ressenti un donneur de leçons. En revanche, c’est en homme affranchi, avec des pensées profondément ancrées chez lui, qu’il s’est prononcé.
L’heure passée avec cette personnalité a été un moment de fraicheur et d’enthousiasme dans cette période « compliquée ». Passionné par son art, immense privilégié, comme il se qualifie lui-même, mais ne se résumant pas seulement à cela. Plein d’émotions, curieux de beaucoup de sujets, cultivé, il sait se réjouir comme se fâcher contre les injustices de notre monde. Il prône la fraternité et rejette le « en même temps ».
Épris des questions environnementales, Jacques Weber, et je le cite, a déploré « le mépris, que les bipèdes sans plumes que nous sommes, infligent à la nature ». Selon lui encore « le politique, nom de dieu, doit mettre l’écologie à une place centrale ». Avec son invité, qu’il ne connaissait pas au préalable, Nicolas Hulot, un échange très riche sur le fonds s’est engagé. Celui-ci a, entre autres propos, dénoncé le monde actuel qui « s’est érigé sur le dos de la nature ». Il a poursuivi en précisant qu’il serait « utopique de penser que notre modèle de société libérale et capitaliste puisse avoir une issue heureuse ».
Pour rebondir et enfoncer le clou, Jacques Weber a tenu à lire une page de la récente bande-dessinée, « Les petits pas ne suffisent pas ! », écrite par Nicolas Hulot et illustrée par Muriel Douru (en lien). Jacques Weber a ainsi lu : « Selon le dernier rapport de l’Association Oxfam sur la pauvreté, en 2019, 26 milliardaires détenaient autant d’argent que 3,8 milliards de personnes parmi les plus pauvres de la planète ». Il s’est, encore une fois durant cette heure, emporté en qualifiant cette situation d’insupportable.
Pour celles et ceux qui me connaissent, et pour les autres, je leur dis, il est rare qu’une personne me touche ainsi et ce fut le cas. Et ce n’est pas parce que nous sommes nés à la même date, le 23 août, du même siècle, le XXème, mais pas de la même année…
Donc, si vous disposez d’une petite heure, et on peut toujours la prendre, écoutez ce moment et partagez le avec le plus grand nombre.
A bientôt
Frédéric