Coopération culturelle & internationale
Covid 19, des côtés positifs quand même !
Covid 19, des côtés positifs quand même !

Covid 19, des côtés positifs quand même !

Et oui, après plus d’un an de cette pandémie, les manques, les incertitudes, les craintes, les morts et les malades, les fermetures, les couvre-feux, les confinements… j’ai pu établir une liste, non exhaustive bien entendu, des points positifs de cette situation. Je vous la livre sans ordre d’importance et de priorités mais avec quelques notes d’humour :

  • Avec les masques obligatoires, je n’ai plus forcément besoin de me raser tous les matins pour sortir, faire les courses, me promener…
  • Dans cette situation, nous avons tous enrichi notre vocabulaire scientifique. On a découvert, entre autres, l’ « ARN messager », la « comorbidité », l’ « épidémiologie » et autres spécialités médicales, le « taux d’incidence »…
  • En France, et j’en suis fier, on a résisté à l’anglicisation globale qui menace notre langue. En effet, à un moment, l’Académie nous a fait savoir qu’il faut dire « la » Covid puisque le « d » correspond au mot anglais « disease » signifiant maladie. J’ai constaté, avec joie, que, finalement, la plupart du temps le « le » a été maintenu puisque, pour nous autres, il désigne le virus.
  • Désormais, dans les conversations entre amis, connaissances, dans les moments conviviaux ou au bureau, le sujet arrive de plus en plus souvent sur la table. « Tu l’as eu toi ? », « quels ont été tes symptômes ? » ou encore, depuis quelques semaines, « tu vas te faire vacciner ? », suivi de débats, arguments contre arguments, entre les « Pour » et les « Contre ».
  • On a collectivement découvert, ou parfois, pour certains, fait semblant de découvrir, l’état de précarité de beaucoup de nos jeunes puisque, souvent, privés des petits boulots nécessaires à leur survie. Dans la même lignée, l’état de nos plus âgés a été mis en avant. Entre ceux qui vivent à la limite ou sous le seuil de pauvreté (1 063 Euros/mois en 2020) et ceux dans des établissements (les EHPAD) souvent en manques de personnels, de moyens et de bâtiments correctement entretenus, les lacunes sont criantes.
  • La Culture (même si nous, nous le savions et le défendions déjà) est devenue importante pour le bien-être des populations. Je me réjouis de ce constat. Ne soyons toutefois pas dupes, dans « le monde d’après », et certainement de façon exacerbée, les plus démunis n’auront pas plus les moyens d’accéder à la Culture. De plus, dans « le monde d’avant », les différents milieux culturels étaient déjà dans des situations précaires, fragiles. Après la crise, il faudra faire un bilan sérieux et constater objectivement les dégâts…
  • Côté médecine, je vois clairement plusieurs aspects très positifs. D’abord, le port des masques, les mesures barrières (autre vocabulaire nouveau), ont clairement permis de quasiment éradiquer la grippe saisonnière ainsi que l’épidémie annuelle de gastro. Les faits ont aussi démontré qu’il n’était pas obligé d’attendre des années, voir des dizaines d’années, pour développer, produire et distribuer des vaccins. Quelques mois ont suffi pour que plusieurs produits soient testés, validés scientifiquement et administrativement, et proposés aux populations. Enfin, d’après ce que j’ai compris, et j’espère que c’est le cas, ce fameux « ARN messager » pourrait, à terme, être adapté et proposé pour les traitements de certaines maladies, dont le cancer. Ce qui est très intéressant est que chaque patient verrait son cas individualisé, l’ARN messager serait adapté en fonction de ses besoins et un traitement spécifique proposé à ses médecins. Là encore, vive le Covid 19, s’il permettait de soigner plus efficacement les cancers.
  • Après « 66 millions de procureurs », en quelques mois, nous sommes devenus 66 millions de médecins, épidémiologistes et autres spécialistes. Une vraie reconversion professionnelle !!
  • Plus sérieusement, la crise nous a fait voir des limites à la mondialisation chère au cœur des libéraux de tous crins. Les délocalisations massives, souvent brutales, la désindustrialisation de la France, et leurs limites, ont sauté aux yeux. On se rappelle tous le désarroi devant l’absence des masques, puis des tests. D’un seul coup, on a réalisé qu’il n’y en avait plus en France et que personne, ou presque, n’en produisait sur le territoire. J’ai même entendu une infirmière témoignant que, dans les tous premiers temps, en manque de blouses à l’hôpital, elle a été obligé de se protéger avec de grands sacs poubelles… Je ne sais pas si on est en cours de remédier à ces situations. Personne n’en parle !

Pour en revenir à la mondialisation chérie des capitalistes de la planète, la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes a montré ses dangers. C’est cette liberté qui, au départ d’une ville chinoise, Wuhan, a permis une propagation mondiale du virus. Par là, je ne veux pas désigner le capitalisme comme l’origine de la pandémie. Je ne veux pas, non plus, pointer du doigt des fautifs. Je veux dire que, dirigeants, médecins, médias, nous tous, sommes remplis de cette idéologie. Il aura fallu des semaines, fatales, avant que les alertes, y compris mentales, se déclenchent et qu’ils acceptent d’imaginer qu’il faille fermer, confiner. Que ce fut dur d’accepter que l’Humain, sa santé, prime sur l’économie, sur les entreprises. Et encore, certains, les plus ancrés dans cette doctrine, (Bolsonaro, Trump, Johnson…) ont refusé de voir cette réalité. Là aussi, y-aura-t-il un « monde d’après » ?

Vous souhaitez compléter la liste, commentez… N’hésitez à venir sur mon site : https://made-in-eu.pro et à m’écrire.

A bientôt

Frédéric

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