La récente période (les élections présidentielles en France) et l’actuelle (la campagne pour les législatives) m’ont appris pas mal de choses et ont également, chez moi, suscité pas mal de questions et de réflexions.
Avant de commencer mon propos, je veux faire part d’un constat qui m’a effaré : la normalisation des propos et des thèses d’extrême-droite. Les médias n’utilisent d’ailleurs que peu, et avec des pincettes, ce terme alors qu’ils n’hésitent pas à parler « d’islamo-gauchisme ». On reprend et on débat autour des propos de Zemmour. Si on peut l’inviter sur un plateau, c’est encore mieux pour les audiences. Côté électeurs, à la différence d’il y a quelques années, ils revendiquent et clament leur vote pour Le Pen ou Zemmour en argumentant les raisons de leurs choix idéologiques. L’extrême-droite est donc désormais devenue un standard dans le paysage politique français !
Pour débuter mes surprises, en tout premier lieu, j’ai découvert que, pour arriver en tête au premier tour de l’élection à la tête de l’Etat, il n’est pas nécessaire de faire campagne. Il est vrai que, comme le répétaient en boucle les médias, notre chef des armées était particulièrement occupé par la guerre en Ukraine. La stature ainsi conférée a certainement facilité sa position au soir du premier tour. En effet, essayer de négocier avec Poutine et soutenir le Président Zelensky a une autre allure par rapport aux autres candidats s’étrillant sur le pouvoir d’achat, la question de la sécurité des français ou, encore, celle de la situation de l’hôpital public. Dans un tel contexte, seule une courte et rapide campagne aura suffi pour qu’Emmanuel Macron soit qualifié pour le second tour de la présidentielle.
A ce sujet, une question m’est venue à l’esprit. Pourquoi, comme pour le législatives, les candidats ayant dépassé un certain pourcentage (12,5 %, par exemple) ne pourraient-ils pas se maintenir pour le second tour ? N’est-il pas absurde que, dans le cas présent, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se retrouvent devant le choix de voter entre Le Pen ou Macron ? N’est-ce pas le meilleur moyen de faire encore plus augmenter le parti de l’abstentionnisme ? Je sais parfaitement que les modalités de l’élection présidentielle sont fixées dans la Constitution de la Vème République. Toutefois, une réforme constitutionnelle est toujours possible mais je n’ai entendu personne le proposer.
Entre les deux tours, j’ai observé, mais je ne suis sûrement pas le seul, que tout le gouvernement était en campagne. Pas un Ministre ou Secrétaire d’Etat qui ne soit sur les ondes ou sur les plateaux de télévision. Même le Premier ministre d’alors, Jean Castex, s’est rendu sur l’île de La Réunion pour défendre le Chef de l’Etat et s’engager pour sa réélection. D’habitude, débordés, ils avaient tous, d’un seul coup, tout leur temps pour faire une campagne active et animée. En seront-ils récompensés ? La réponse va rapidement arriver maintenant.
Ce qui me gêne dans ce cas de figure, c’est le mélange des genres. En effet, un membre d’un gouvernement a une fonction précise et rémunérée correctement pour cela. Bien entendu, il peut faire ouvertement de la politique et c’est son rôle également. Toutefois, le rôle de promouvoir et de défendre une candidature incombe à un parti politique et à ses représentants, ainsi qu’on l’a vu pour tous les autres partis. En l’espèce, les cadres de la République en marche m’ont apparu assez « discrets » !
A l’issue du second tour, notre « ancien » « nouveau » Président a été très occupé. En effet, il devait investir chaque candidat, de son camp, pour la future élection législative, trouver son futur Premier Ministre, constituer le futur Gouvernement, tracter avec ses alliés pour la prochaine échéance électorale, préparer son investiture et penser au calendrier et à la forme des réformes qu’il devra engager. Il a même eu le temps de s’occuper du grand retour de Manuel Valls. Et tout cela, en seulement 3 semaines, quel homme !
Durant cette période, j’ai appris que le Chef du Gouvernement allait « mener la bataille » des législatives. Un Premier Ministre est donc responsable d’une campagne électorale en plus de ses fonctions ? De plus, la nouvelle Première Ministre, Elisabeth Borne, sera également candidate aux législatives. Je tiens ici à préciser une chose. Ce que presqu’aucun média ne précise, est que, au cas où, la cheffe du Gouvernement et ses alliés ne remportent pas la majorité absolue à l’Assemblée Nationale et qu’une autre majorité puisse se mettre en place, Elisabeth Borne devra laisser sa place au profit du chef de file de cette éventuelle coalition.
Et pendant ce temps-là, la guerre en Ukraine se poursuit… Après un mois de silence, Emmanuel Macron a quand même fini par téléphoner à Poutine et a également eu le Président Zelensky au bout du fil. Pour être honnête, avec le premier cité, je ne vois pas trop ce qu’ils peuvent se dire puisque on peut constater que rien ne change et que la situation globale est plutôt dans l’enlisement sur le terrain et l’escalade dans les menaces entre occidentaux et pouvoir russe.
Et pendant ce temps-là, en lien avec la remarque précédente, tous les prix s’envolent et ce n’est pas pour autant que les salaires suivent la même courbe. A ce sujet, face aux augmentations, je remarque que tous les spécialistes donnent des explications très pointues sur le phénomène. En revanche, je veux signaler que, quand la situation se normalise ou s’inverse, ce n’est pas pour autant que cela engendre une baisse proportionnelle des prix…
Et pendant ce temps-là, la France occupe toujours la Présidence tournante de l’Union européenne jusqu’à la fin du mois de juin prochain. Cette semaine, opportunément, Emmanuel Marcon, juste avant de désigner sa nouvelle Première Ministre, a déjeuné avec Charles Michel, Président du Conseil européen. Il fallait bien s’occuper un peu de l’Europe et assurer un peu son rôle…
Et pendant ce temps-là, il semblerait (j’emplois le conditionnel car c’est toujours compliqué d’avoir des informations précises et fiables) que l’épidémie de COVID redémarre en Chine et dans d’autres pays d’Asie. A quand son grand retour en Europe ? Et, à quand le retour de tous nos médecins spécialistes sur tous les canaux d’informations ? Ils doivent s’ennuyer depuis leur quasi disparition de nos médias…
N’hésitez pas si vous voulez apporter des informations complémentaires ou des commentaires
A bientôt
Frédéric